Chaque mois, un partenaire de Superlist explique comment les supermarchés peuvent nous aider à manger d'une manière plus respectueuse du climat et de l'environnement. Ce mois-ci, Corentin Roland, de la fédération Canopea, nous parle de la manière dont le supermarché peut faire des choix écologiques.
Même si l’information était transparente et clairement identifiable, faut-il encore que les supermarchés proposent des produits issus d’une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
Les supermarchés ont des cahiers de charges très strictes à destination de leurs producteurs, strictes en termes de quantité et de qualité visuelle. Les producteurs doivent assurer un approvisionnement constant et suffisant mais également des produits visuellement beaux. Mais qu’en est-il de la qualité en termes de santé humaine et environnementale ?
Comment les supermarchés peuvent-ils s’assurer que les produits proposés respectent le vivant?
Une des possibilités est l’utilisation de scores environnementaux, tel l’« Ecoscore » actuellement mis en avant par certaines enseignes en Belgique. Premièrement, il informe de manière très claire le consommateur sur l’impact du produit sur l’environnement mais il informe également les producteurs sur leurs propres impacts, ce qui ne peut que les inciter à s’améliorer.
L’Ecoscore étant créé par l’agro-industrie, il est compliqué de s’y fier totalement mais nous pouvons approuver la volonté de plus de transparence et d’information sur les impacts environnementaux.
Ceci dit, dans l’Ecoscore, une pomme bio produite localement aura sensiblement le même score qu’une pomme produite à l’autre bout du monde en agriculture intensive. Cela pose évidemment question. Quels sont les critères utilisés par l’Ecoscore ? Quel poids attribué à chacun ?
Un autre type de score existe en France, le « Planet score » qui prend beaucoup plus en considération l’utilisation de pesticide ou les impacts sur la déforestation par exemple. Il propose 3 échelles d’indicateurs environnementaux : l’utilisation de pesticide, les impacts sur la biodiversité et les émissions de gaz à effet de serre. Il ajoute également un logo qui informe sur le respect du bien-être animal si applicable.
Ces scores pourraient être utilisés dans les cahiers de charges des supermarchés afin de limiter leur offre aux produits présentant les meilleurs résultats. Pour les producteurs, l’accès au marché serait dès lors conditionné à leur efficacité environnementale. Cela nécessiterait une plus grande collaboration entre les chaines de supermarchés et les producteurs. Cela permettrait d’enclencher un changement profond de nos productions tout en sensibilisant les consommateurs.
Le choix du score aura un impact considérable sur la vitesse et la direction de cette transition ! Il est donc essentiel de choisir le système de score qui donnera la meilleure impulsion.
Les supermarchés sont-ils prêts à se lancer dans ces nouveaux défis ? C’est pour le savoir que la fédération Canopea participe à l’enquête SuperListe qui nous donnera ses résultats d’ici la fin de l’année.
Superlijst Sociaal België 2024 wordt mogelijk gemaakt dankzij de financiële steun van Rikolto, DGD (de Belgische Ontwikkelingssamenwerking), de Vlaamse Overheid (Departement Landbouw en Visserij), De Nationale Loterij, Oxfam België en Fairtrade Belgium.
L’étude « Super-Liste Sociale Belgique 2024 » est rendue possible grâce au soutien financier de Rikolto, DGD (Coopération belge au Développement et Aide humanitaire), le Gouvernement flamand (Agence de l’Agriculture et de la Pêche), la Loterie Nationale, Oxfam Belgique et Fairtrade Belgium.